Les films japonais à découvrir au festival de Cannes 2018

Chaque année, au mois de mai, alors que les températures s’adoucissent et que les vacances d’été approchent, les spectateurs ne savent plus ou donner de la tête. Deux énormes évènements ont lieux en France :  Le festival de Cannes (du mardi 8 mai au samedi 19 mai) puis le tournoi de tennis de Roland garros. J’ai toujours pensé qu’ils avaient plus en commun qu’une proximité temporelle.

Le tennis et le cinéma sont avant tout une affaire de géométrie, deux gros rectangles avec des dimensions précises.

En réalité, ce sont deux fabuleux vecteurs d’émotion pour le public du monde entier, à la frontière entre le rêve et la réalité. Tant de films mythiques sont nés au festival de Cannes (les parapluies de Cherbourg, apocalype now, la dolce vita, taxi driver, pulp fiction, Elephant, la vie d’Adele, la liste est longue…). Que dire des joueurs de Tennis révélés à RG (souvenez vous de Gustavo Kuerten, Nadal bien sur) et de ces matchs en cinq set dont l’issue était tellement incertaine que seuls les commentateurs de france TV pensaient (à tort) deviner le résultat.

Le palais des festival et le court Philippe Chatrier, ces deux lieux mythiques, vont cette année encore centraliser l’attention et cristalliser les émotions. Qui aura l’opportunité d’accéder à la consécration internationale et d’obtenir la récompense suprême, la coupe en argent des mousquetaire et la palme d’or ?

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Pour nous, simple spectateur, il faut être privilégié pour assister au plus grand festival de cinéma du monde et au plus prestigieux tournoi du grand chelem.

En 2018, rassurez vous, malgré le forfait de Roger Federer, les têtes d’affiche seront bel et bien sur au rendez vous.

Le facétieux Edouard Baer officiera en maître de cérémonie et tentera de monter au filet pour surprendre l’élégante et mystique Cate Blanchett, présidente du jury. Gaspar Noé, le bad boy du circuit, voudra une nouvelle fois de prouver que son jeu n’est pas basé uniquement sur son talent. Nicolas Cage tentera de nous montrer que ce n’est pas qu’un joueur de double.

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En compétition officielle, à côté des favoris, le Japon sera à l’honneur avec deux films sélectionnés . Outsider, ils auront une vrai carte à jouer pour s’attirer les faveurs du jury et pourquoi pas succéder à l’anguille réalisé par Shōei IMAMURA (Palme d’or 1997).

Autre évènement très attendu, le film d’animation Mirai (dernier film du génie Mamoru Hosoda) sera présenté en avant-première mondiale durant la quinzaine des réalisateurs du Festival. Une première pour un film japonais !

En guise d’échauffement, voici un tour de terrain autour de ces 3 films :

1)NETEMO SAMETEMO (ASAKO I & II)

ASAKO I & II: une affiche pour le film japonais en compétition à Cannes

Asako, une jeune femme de 21 ans qui vit à Osaka, tombe follement amoureuse de Baku. Mais un jour, Baku disparaît. Deux ans plus tard, désormais installée à Tokyo, Asako rencontre Ryohei, qui est le sosie parfait de son amour disparu. Elle va alors se laisser séduire par ce jeune homme qui possède une personnalité totalement différente de celle de Baku…

Le thème peut paraître assez commun mais je trouve assez intriguant. Surtout quand on connaît le génie Ryusuke HAMAGUCHI pour s’approprier l’intimité des personnages (voir ma critique de SENSES en salles à partir du 8 mai). Il faut savoir qu’il s’agit de l’adaptation d’un livre de Tomoka Shibasaki

Pour son premier film en compétition officielle, il ne postule pas pour la palme d’or quoi que, si le jury se laisse séduire…

2)Une affaire de famille (Shoplifter)

SHOPLIFTERS: une affiche teaser pour le nouveau Kore-Eda

Au retour d’une nouvelle expédition de vol à l’étalage, Osamu et son fils recueillent dans la rue une petite fille qui semble livrée à elle-même. D’abord réticente à l’idée d’abriter l’enfant pour la nuit, la femme d’Osamu accepte de s’occuper d’elle lorsqu‘elle comprend que ses parents la maltraitent. En dépit de leur pauvreté, les membres de cette famille vivent heureux, jusqu’à ce qu’un incident révèle brutalement leurs plus terribles secrets…

Kore eda revient à son thème favori, la famille avec un casting de 1er plan : Lily Franky (Tel père, tel fils), Sakura Andô (Love Exposure, For Love’s Sake), Kirin Kiki (Les Délices de Tokyo) et Miyu Sasaki. Grand habitué du festival de Cannes (c’est sa septième sélection, depuis Distance en 2001), il mériterait de décrocher un prix pour ce film.

3) Mirai

C’est LE film que j’attends le plus en 2018. Rien que la bande annonce est magique !

Depuis la traversé du temps en 2006, je suis admiratif du talent de Mamoru Hosoda et du travail de ses équipes. Chacun de ces films est un bijou d’émotion et de spectacle. Souvent comparé à Miyazaki, je le trouve plus proche de l’univers de Takahata notamment par sa capacité à émouvoir le spectateur et pas seulement à l’émerveiller.

La présentation d’un film d’animation japonais pendant la quinzaine des réalisateurs est une grand première. Elle prouve surtout que le festival ne pouvait pas passer éternellement ignorer la magie que procure ces œuvres à part qui ont tout leur place dans les festivals du monde entier. A quand la création d’une catégorie « meilleur film d’animation » ?

Les films japonais à découvrir au festival de Cannes 2018

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