Quand le Japon se réveille la nuit, les rues sont vides, le vent fait trembler les papiers des sanctuaires, on peut sentir le souffle du vent…et des esprits. Le Japon est un exemple mondial dans l’art de l’épouvante, du folklore, mais aussi du Cosplay, Halloween est attendu chaque année à la fin du mois d’octobre. Toutefois, cette fête ne revêt aucun sens culturel. C’est simplement l’occasion pour les japonais de s’amuser, se déguiser et faire la fête entre amis.
Le cinéma japonais n’a jamais eu besoin de monstres gigantesques pour terrifier. Il préfère l’invisible qui se masque derrière la lumière. Ses histoires parlent de solitude, de culpabilité et du lien entre les vivants et les morts. Ici, la peur ne hurle pas, elle se murmure. Les monstres ne sautent pas, ils se devinent. L’esprit d’Halloween est bien présent, il s’infiltre dans les écrans, les rêves et les cauchemars, avec aussi une bonne dose d’humour et de second degré. C’est ce qui fait le charme aussi du cinéma japonais
Pour Halloween, je vous propose dans cet article de plonger dans l’obscurité, où l’horreur devient art et où chaque frisson a un sens. Voici 10 films japonais (dont plusieurs films d’animation) qui vont te hanter ou alors te donner envie de manger des friandises ! Peut-être un peu des deux. Au-delà de la sélection des films, c’est aussi la filmographie des réalisateurs que je vous invite à découvrir. Par exemple celle de Hideo Nakata ou de la légende Satoshi Kon dans le domaine de l’animation. Car j’aurais pu mettre presque tous leurs films dans cet article. Le film Tomie ne trouve sa place que parce qu’il s’agit de l’adaptation du génial Junji Ito pour vous inviter à lire son manga.
Je précise que pour procéder à ma sélection, j’ai privilégié la diversité comme autant de variation de ce thème du cinéma étrange/horreur particulièrement créatif au Japon qui se décline et se renouvelle à l’infini. Un mélange des films qui font (un peu, beaucoup) peur, mais aussi des films « good vibes » (comme le film d’animation Okko et les fantômes) avec le thème de la quête initiatique en fil rouge. Il était important aussi pour moi que film dévoile un lien avec l’histoire et de la culture japonaise.
« House » réalisé par Nobuhiko Ôbayashi (1977)
L’histoire : Une lycéenne rend visite à sa tante malade en compagnie de six amies. Isolées dans une grande demeure perdue au milieu de nulle part, les jeunes filles assistent à d’inquiétants événements surnaturels une fois la nuit tombée.
La bande-annonce :
« Blood: The Last Vampire » réalisé par Hiroyuki Kitabuko (2000)
L’histoire : En 1966, dans un Japon sous tension à cause de la guerre du Vietnam, des militaires américains stationnés à la base aérienne de Yokota doivent faire face à un danger inattendu : des vampires, immondes créatures se nourrissant de chair humaine, seraient infiltrés parmi eux. Une équipe d’agents secrets, spécialement formés pour combattre ces créatures de la nuit, est envoyée sur place pour les démasquer et les éliminer. Parmi eux se trouve une mystérieuse adolescente, Saya, dotée de pouvoirs surnaturels…
La bande-annonce :
« Perfect Blue » réalisé par Satoshi Kon (1997)

L’histoire : Mima est une icône pop, membre d’un « girls’ band » à succès. Quand elle décide de quitter le groupe pour devenir vedette d’une série télévisée, ses fans se désolent. Aussitôt, sa vie tourne au cauchemar. Elle reçoit des messages menaçants sur Internet et d’inquiétants événements entourent Mima et ses proches : des hallucinations, des menaces et pire encore… des meurtres.
La bande-annonce :
« Ne coupez pas ! » réalisé par Shin’ichirô Ueda (2017)
L’histoire :Le tournage d’un DTV horrifique bat son plein dans une usine désaffectée. Techniciens blasés, acteurs pas vraiment concernés, seul le réalisateur semble investi de l’énergie nécessaire pour donner vie à un énième film de zombies à petit budget. Pendant la préparation d’un plan particulièrement ingrat, le tournage est perturbé par l’irruption d’authentiques morts-vivants…
La bande-annonce :
« Okko et les fantômes » réalisé par Kitaro Kosaka (2018)
L’histoire : Seki Oriko, dite OKKO, est une petite fille formidable et pleine de vie. Sa grand-mère qui tient l’auberge familiale la destine à prendre le relais. Entre l’école et son travail à l’auberge aux côtés de sa mamie, la jeune Okko apprend à grandir, aidée par d’étranges rencontres de fantômes et autres créatures mystérieuses !
La bande-annonce :
« Lettre à Momo » réalisé par Hiroyuki Okiura (2013)
L’histoire : Momo, une fillette de onze ans, quite Tokyo pour s’installer avec sa mère sur une petite île où le temps semble s’être arrêté. Elle porte avec elle une lettre inachevée de son père défunt, qui commence par « Chère Momo », sans suite. Que voulait-il lui dire avant de trouver la mort ? Très vite, des phénomènes surprenants commencent à se produire…
La bande-annonce :
« Inu-Oh » réalisé par Masaaki Yuasa (2022)

L’histoire : Inu-oh, créature maudite, est né avec une particularité physique l’obligeant à cacher chaque parcelle de son corps. Sa vie de paria solitaire change lorsqu’il rencontre Tomona, un joueur de Biwa aveugle. Ensemble, ils créent un duo singulier qui fascine les foules et deviennent les premières célébrités du Japon. Pour découvrir la vérité sur la malédiction d’Inu-oh, ils devront continuer à danser et chanter, au risque de déranger l’ordre établi.
La bande-annonce :
« The ring » réalisé par Hideo Nakata (1998)
L’histoire : Tokyo, fin des années 2000, une rumeur se répand parmi les adolescents : visionner une mystérieuse cassette vidéo provoquerait une mort certaine au bout d’une semaine. Après le décès inexplicable de sa nièce, la journaliste Reiko Asakawa décide de mener l’enquête. Elle se retrouve elle-même sous le coup de la malédiction. Pendant les sept jours qui lui restent à vivre, elle devra remonter à l’origine de la vidéo fatale et affronter le spectre qui hante les télévisions : Sadako.
La bande-annonce :
« Tomie » réalisé par Ataru Oikawa (1999)
L’histoire : Tsukiko, une jeune étudiante victime d’un accident de voiture, est depuis sujette à d’épouvantables cauchemars morbides. Elle tente de recouvrer la mémoire en utilisant une technique d’hypnose sous le contrôle médical d’une psychiatre. Inconsciemment, elle mentionne un nom : Tomie… L’inspecteur Harada enquête quant à lui sur la mort d’une jeune fille répondant au nom de Kawakami Tomie, retrouvée décapitée. En enquêtant de manière poussée, il s’est rendu compte que depuis l’ère Meiji, un nombre impressionnant de cadavres sans têtes, s’appelant tous Tomie Kawakami, furent découverts…Quant au voisin du dessous de Tsukiko, il nourrit une créature étrange vivant dans un carton ; mais très vite, cette « chose » s’avère devenir une petite fille qui grandit à la vitesse de la lumière…
La bande-annonce :
« Kwaidan » réalisé par Masaki Kobayashi (1964)

L’histoire : Quatre histoires de fantômes, contes fantastiques macabres, superbement mises en image par Masaki Kobayashi.
La chevelure noire : un samourai est partagé entre deux femmes. Son indecision sera fatale a l’une d’entre elles.
Hoichi : un musicien aveugle, qui a offensé l’esprit d’un samouraï, transforme son malheur en bonne fortune.
Dans un bol de thé : à chaque fois qu’il consomme un bol de thé, un samouraï voit l’image de l’homme qu’il doit combattre dans le futur.
La femme des neiges : deux bûcherons endurent le sort qu’une femme mystérieuse a décidé pour eux.
La bande-annonce :





