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Exposition dédiée à ISAO TAKAHATA à Paris en 2025

C’est une excellente nouvelle que je voulais vous partager. Une exposition consacrée à Isao Takahata est organisée à la Maison de la culture du Japon (MCJP) à Paris. Elle aura lieu du 15 octobre 2025 au 24 janvier 2026 et promet une retrospective autant qu’un hommage poignant au maître incontesté (même pas Miyazaki) de l’animation japonaise.

Des dessins originaux, storyboards et archives seront exposés, pour éclairer son processus de création artisitique. Une rétrospective de ses films et plusieurs conférences sont aussi prévues. A noter qu’avant d’arriver à Paris, cette exposition intitulé « Isao Takahata – L’homme qui a planté l’animation japonaise » débute à Tokyo (Azabudai Hills Gallery) du 27 juin au 15 septembre 2025.

Isao Takahata n’est pas seulement  le cofondateur du Studio Ghibli (en 1985), il a commencé bien avant et son oeuvre est bien plus large que les films Ghibli avec plusieurs animes. C’est depuis les années 60, dans un contexte d’après guerre et d’essor économique du Japon qu’il a marqué  l’histoire de l’animation japonaise. Je vous invite à consulter l’excellent site buta connection pour tout savoir sur ses oeuvres et son histoire : https://www.buta-connection.net/index.php/studio/isao-takahata?start=2

Pour moi,  Isao Takahata est plus important que Miyazaki. Car c’est lui qui m’a initié le premier à l’animation japonaise, mes premières larmes lorsque j’ai vu son film « le tombeau des Lucioles » à la télévision dans les années 90. Lui comme personne parlait à notre âme, pour faire vibrer nos émotions du rire au larmes de manière le plus subtile et intime qu’il soit. A travers le poids de l’histoire, des souvenirs, chacune de ses oeuvres, Le Tombeau des lucioles, Souvenirs goutte à goutte, Pompoko, Mes voisins les Yamada, Le Conte de la princesse Kaguya procure sont autant des déclaration d’amour à la vie quotidienne, que des alertes sur les dérives de l’humanité. Son approche artistique, poétique, contemplative et réaliste le distingue de Miyazaki. Ses inspirations sont aussi différentes, la musique et la littératures ont jouées un rôle important qui ont influencé ses créations.

Isao Takahata, príncipe del sol: Animación, Ghibli y marxismo - Resumen Latinoamericano

En 2025, on célèbre les 40 ans du studio Ghibli. Cette année marque aussi le 90e anniversaire d’Isao Takahata disparu en 2018. Un vide qu’aucun article ou hommage ne pourront jamais combler. Mais un devoir de mémoire qui s’impose à tous passionné d’animation. Alors ne manquez pas cette exposition à la MCJP

L’affiche japonaise de l’exposition :

Isao Takahata Exposition 2025


Présentation de l’exposition 


1)Une passion pour les films d’animation

Isao Takahata entre en 1959 à Toei Doga (actuel Toei Animation) pour devenir réalisateur de films d’animation. Horus, prince du soleil (1968) est le premier long-métrage destiné aux salles de cinéma qu’il réalise. Cette section met la lumière sur la méthode de production en groupe caractérisée par un important esprit de corps qu’il expérimente à cette occasion, ainsi que sur le processus de création d’un univers moins enfantin, plus complexe.

2)Les plaisirs du quotidien – Explorer de nouveaux domaines d’expression dans l’animation

Après avoir quitté Toei Doga, Takahata explore de nouveaux horizons avec plusieurs séries de dessins animés pour la télévision : Heidi (1974), Marco (1976) et Anne, la maison aux pignons verts (1979). Malgré la contrainte de temps imposant de terminer un épisode chaque semaine, il fait preuve d’ingéniosité et façonne tout un univers de plus de 50 épisodes par série en décrivant minutieusement tous les aspects de la vie quotidienne.

L’examen attentif du travail d’équipe – composée entre autres d’Hayao Miyazaki – à travers les storyboards, les layouts et les décors permet de découvrir les secrets de réalisation de Takahata.

3)Regards sur la culture japonaise – Dialogue entre le passé et le présent

À partir de Kié la petite peste (1981) et Goshu le violoncelliste (1982), Takahata se spécialise dans les œuvres se déroulant au Japon. De cette approche résulte plusieurs long-métrages centrés sur l’histoire contemporaine de l’archipel, parmi lesquels Le Tombeau des lucioles (1988), Souvenirs goutte à goutte (1991) et Pompoko (1994) qui sont produits par le Studio Ghibli, cofondé en 1985 par Takahata.

4)Des croquis pleins de vie – De nouveaux défis en matière d’animation

Takahata explorait inlassablement de nouvelles formes d’animation. Dans les années 1990, il se plonge dans l’étude des anciens rouleaux peints et découvre la tradition japonaise de la culture visuelle. Il ne cesse de rechercher un nouveau style d’expression dans l’animation, s’efforçant d’intégrer les personnages dans les arrière-plans. Mes voisins les Yamada (1999) et Le Conte de la princesse Kaguya (2013) constituent l’aboutissement de ces recherches. Takahata relève un véritable défi : dessiner dans un style rappelant l’aquarelle grâce à une technologie numérique permettant de conserver les lignes dessinées à la main, obtenant ainsi un rendu radicalement différent de celui de l’animation sur celluloïd.

Commissariat : Kazuyoshi Tanaka (Studio Ghibli)
Conseil scientifique : Ilan Nguyên (MEMA)


Les évènements autour de l’exposition 


1-Conférence d’ouverture
Mardi 14 octobre – 18h (entrée libre sur réservation)
Conférence de Kazuyoshi Tanaka (Studio Ghibli) et Ilan Nguyên (MEMA)

2-Retrospective cinéma 
Rétrospective Isao Takahata
Mardi 21 > vendredi 31 octobre 2025
Projection d’une dizaine de chefs d’œuvre de Takahata (Pompoko, Le Conte de la princesse Kaguya…)

3-Conférence « Takahata, l’autre géant de Ghibli »
Samedi 22 novembre – 15h (entrée libre sur réservation)
Conférence de Catherine Cadou, traductrice de films japonais (Akira Kurosawa, Takeshi Kitano, Hayao Miyazaki, Isao Takahata…)
Suivie d’une projection de Pompoko à partir de 17h (Tarif : 3€)

4-Conférence « Penser la nature et l’homme avec Isao Takahata »
Samedi 6 décembre – 14h30 (entrée libre sur réservation)
Conférence de Kenjirô Muramatsu, maître de conférences à l’Université Jean Moulin Lyon III, et Antonin Bechler, chercheur à l’Institut français de recherche sur le Japon (Maison franco-japonaise de Tokyo) et maître de conférences à l’Université de Strasbourg


Informations pratiques


Adresse de la Maison de la culture du Japon à Paris :

Site internet MCJPhttps://www.mcjp.fr/

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