Les scènes de motos et le cinéma, c’est une longue histoire. En gros plan, en contre plongée, en plan large ou en plan séquence, elles sont un symbole de créativité qui dépasse les frontières.
Un symbole de liberté, en mode road trip initiatique dans « Arizona Dream » ou une symbole de contreculture des bikers américains « l’équipée sauvage » avec Marlon Brando. Elles nous ont donné des courses poursuites inoubliables (et sans limitation de vitesse) dans Mission impossible, Matrix et Terminator. Les motos s’affichent au cinéma américain depuis les années 50 pour faire le spectacle et mettre en valeur les acteurs et actrices qui dévoilent le plus souvent un talent hors du commun pour « piloter » et nous décoiffer ! Dans Kill Bill de Q. Tarantino, vous vous souvenez forcement de cette scène culte au coeur de Tokyo, où l’on voit Uma Thurman chevaucher la Kawasaki ZZR 250 jaune avec une combinaison intégrale assortie. C’est cette scène m’a donné envie de passer mon permis moto avant d’aller au Japon.
Aujourd’hui, on peut dire que toutes ces scènes sont rangées au chaud dans le garage des légendes du cinéma. Elles attendent d’être mises en lumière et sont associées pour toujours à l’histoire du cinéma.
Harley-Davidson Fat Boy® dans TERMINATOR 2
https://youtu.be/9K5fuADwIzA
Dans mon article, je veux avant tout rendre hommage à une autre forme de représentation des motos au cinéma. Celle qui est faite par le cinéma asiatique. Plus complexe, plus contemplative, elle dévoile des symboles tout autres. Peut être plus en prise avec le réel, en forme de lâcher prise. Comment à partir d’un situation anodine, la scène dévoile subtilement le sens des sentiments de personnages. Une intériorité du déplacement, un sens de l’enlacement, une science du mouvement, de l’observation, qui s’attachent de manière presque organique à son environnement.
A travers sa diversité, le cinéma asiatique parvient toujours à sublimer les sentiments et les émotions sans grands effets démonstratifs. C’est pour ça que je voulais aborder ce thème. Il n’y a pas besoin de s’y connaître en motos pour apprécier une virée en deux roues.
Mon article n’est qu’un simple tour d’horizon. Il a de nombreux films et animes que je dois encore découvrir. N’hésitez pas à me donner des idées d’ajouts en commentaires.
Stop au bavardage, je vous laisse parcourir ces quelques scènes marquantes à motos dans l’histoire du cinéma asiatique. Je présente le titre de chaque film et le nom du réalisateur.
En fin d’article, découvrez un style de films unique au Japon. « Bōsōzoku » désigne les clans de motards qui se sont développer dans les années 1970-1980. Une forme de contre-culture associée à la modification de véhicules et à un code vestimentaire. « bōsō » signifie « course folle » ou « conduite imprudente », et « zoku » signifie « clan ». Ces films sont fascinants car ils dévoilent certains aspects de la société japonaise que je ne connaissais pas.
On retrouve aussi des références au Bōsōzoku dans de nombreux mangas et animés (ici le manga GTO).
LISTE DES FILMS ASIATIQUES
God Speed You! Black Emperor (1976) – Mitsuo Yanagimachi
Strawberry Shortcakes (2006) – Hitoshi Yazaki
March Comes in Like a Lion (1991) – Hitoshi Yazaki
Modèle de moto : Yamaha sr400/500
Three Times (2005) – Hou Hsiao-Hsien
Rebels of the Neon God (1992) – Tsai Ming-liang
Better Days (2019) – Derek Tsang
Fallen Angels (1995) – Wong Kar-Wai
August in the Water (1995) – Sogo Ishii
Tokyo Sonata (2008) – Kiyoshi Kurosawa
Goodbye South, Goodbye (1996) – Hou Hsiao-hsien
The River (1997) – Tsai Ming-liang
Taipei Story (1985) – Edward Yang
Daughter of the Nile (1987) – Hou Hsiao-Hsien
GTO : Le Film – Masayuki Suzuki (1999)
Modèle de moto : Kawasaki 900 Z1
Asako I & II – Ryûsuke Hamaguchi (2018)
Les films japonais « Bōsōzoku »
La série de films « Nora neko Rokku » (Stray Cat Rock)
Un gang de motards féminins qui a lancé la carrière de Meiko Kaji.
Le film de Yanagimachi Mitsuo « God Speed You! Black Emperor »
« Furyô banchô » réalisé par Yukio Noda (1968)
La série de films bosozoku est l’une des plus réussies et les plus anciennes de la Toei. Elle a duré de 1968 à 1972 à travers seize films.
FILMS ANIMATION
AKIRA de Katsuhiro Ōtomo (1988)
Bari Bari Densetsu (1986)
GTO Anime (1999)
Modèle : 1972 Kawasaki Z1