C’est le grand jour. La sortie du film « EN BOUCLE » au cinéma en France, ce mercredi 13 aout. Un film réalisé par Junta Yamaguchi. C’est aussi le réalisateur du film « Beyond the Infinite Two Minutes ». « En boucle » est sorti au Japon il y a déjà deux ans, le 23 juin 2023 et présenté dans plusieurs festivals. Le titre original est « Ribā, nagarenaide yo » (qui se traduit par la rivière qui coule, ruisselle). Le distributeur en France est Arthouse.

L’histoire du film : Une nouvelle journée commence à l’auberge Fujiya, nichée au cœur des montagnes japonaises. Une journée ordinaire… ou presque : car les uns après les autres, les employés et les clients se rendent compte que les mêmes 2 minutes sont en train de se répéter à l’infini… Certains veulent en sortir, d’autres préfèrent y rester, mais tous cherchent à comprendre ce qui leur arrive.

J’ai aimé ce film :

– Le thème de la boucle temporelle au cinéma : Si vous avez aimé les films japonais « comme un lundi » et « Beyond the Infinite Two Minutes », vous devez voir ce film. Junta Yamaguchi et son équipe sont passés maîtres dans cet art subtil et l’exploration de ce thème dans le film est une réussite. Je me demande si Bill Murray a vu ses films ? 🙂

Après une introduction et l’apparition du titre à l’écran, le film se compose d’une succession de plans-séquences (environ 40) de deux minutes, avec un même point de départ. Tous les personnages, principalement les employés et les clients d’un ryokan (auberge) à Kyoto, se souviennent de ce qui s’est produit et réalisent rapidement qu’ils sont dans une boucle temporelle. Après quelques séquences, les personnages principaux essaient de deviner la cause de la boucle afin de la casser. Des étrangers apparaissent également, en particulier au bout d’une dizaine de séquences, une femme qui demande de l’aide à propos d’une panne. Cette femme est tout d’abord ignorée. Après avoir appris que cette panne, sur une machine à voyager dans le temps, est la cause de la boucle temporelle, les personnages coopèrent pour réparer la machine et ainsi sortir de la boucle.

Point important : les personnages sont dans une boucle temporelle mais ils se souviennent des actions effectuées lors des précédentes boucles.

Si vous voulez pousser dans ce genre, je vous recommande le film « Summer Time Machine Blues » (2005).

–Un savoureux mélange des genres : Un « feel good movie » à fois : drôle, intelligent, surprenant et attendrissant. Le résultat est des situations hilarantes et touchantes, formulées de manières insolites et inattendues au fil des saisons. Je veux souligner la qualité du scénario signé Makoto Ueda. Le jeu des actrices et acteurs et très bon, avec cette dimension de pousser les expressions, comme on peut le voir au théâtre, l’impression de voir une troupe complice à l’écran que j’aime tant dans le cinéma japonais. Tout cela pour un film à petit budget !

-Les paysages en extérieur au Japon et les décors naturels. C’est une différence par rapport à d’autres films sur ce genre de la boucle temporelle (comme un lundi notamment). Les lieux de tournage sont situés à Kibune, un village au nord de Kyoto. Celui-ci repose sur la montagne, ne possède qu’une seule rue et des restaurants au bord de l’eau. Même si c’est très secondaire, cette invitation au voyage fait toujours du bien.