Flow est un long métrage d’animation sortie en France au cinéma le 30 octobre 2024. Il est réalisé par Gints Zilbalodis. Son son titre complet est important car il donne le ton de cette magnifique histoire « le chat qui n’avait plus peur de l’eau« . C’est un des films d’animation que j’ai préféré cette année, qui m’a marqué par son originalité, par son authenticité. Je ne suis pas le seul puisqu’il a reçu un grand succès de la part du public dans le monde entier, et plusieurs récompenses dont la plus prestigieuse qui est l’Oscar 2025 du meilleur film d’animation (malgré un sélection avec d’autres très beaux films que j’aurai aimé voir triompher).
Si vous ne l’avez pas vu au cinéma, bonne nouvelle, Flow est disponible en DVD depuis le 4 mars 2024. Vous pouvez l’acheter via ce lien ici : https://amzn.to/3XoJH3i
ou en cliquant sur l’affiche du film :
L’histoire : Dans un monde dont l’humanité semble avoir disparu, un petit chat noir tente de survivre à une montée des eaux généralisée. Alors que son foyer est submergé, il trouve refuge sur un bateau à voile, occupé par un capybara lymphatique, rejoint ensuite par un maki catta (lémurien) collectionneur, un labrador très joueur et un messager sagittaire blessé, ces trois derniers abandonnés par les leurs. S’entendre avec ses nouveaux compagnons est, pour le chat de nature solitaire, un défi plus grand que surmonter sa peur de l’eau. Sur le bateau, tous finissent par s’entraider et apprennent à dépasser leurs différences, pour survivre dans ce monde nouveau.
La bande annonce :
Trois raisons de voir ce film d’animation :
1/ un film d’animation sans dialogues, un pari réussi :
Un film sans dialogue est défi artistique et créatif. Il impose de jouer sur d’autres éléments pour montrer les émotions, comme les mouvements, la musique. Le défi est relevé avec mention. L’absence de paroles permet de rester au plus proche de la nature, des animaux, on est davantage capté par les mouvements des personnages, captivé par leurs actions, on vit l’instant présent avec eux, on ressent tout de manière plus intense. J’apprécie particulièrement ce genre de films qui fait l’économie des mots au profit de toutes les émotions. Si vous aussi, je vous conseille un autre film d’animation « la tortue rouge ».
2/ la singularité de l’animation : en particulier les paysages à couper le souffle, on a l’impression d’un magnifique voyage.
Le réalisateur Gints Zilbalodis a déclaré en interview à radio France « Ces images, faites pour beaucoup à la main, donnent à voir le monde depuis le point de vue animal. Cela rend les choses plus émotionnelles d’autant que le chat est petit donc tout semble beaucoup plus grand et les enjeux, plus importants. La question du changement climatique est abordée naturellement, mais je n’avais pas envie de prêcher quoi que ce soit. Je ne voulais pas non plus d’un récit post-apocalyptique trop sombre : je tenais à montrer les aspects positifs de la nature… Les poissons nagent en ville, les relations entre animaux sont belles… Surtout, j’avais envie de trouver un équilibre entre la dévastation, l’espoir, l’humour, la comédie et l’action qui rende le film vraiment passionnant au point que les gens aient vraiment envie de le regarder. Pour dessiner Flow, je me suis inspiré du chat que j’avais au lycée, explique le cinéaste. Je tenais à ce que le chat bouge comme un vrai, mais on n’est pas là pour faire un documentaire ! Il faut qu’il y ait de l’espace pour l’imaginaire du spectateur ».
3/L’eau, comme symbole de menace (le déluge) mais aussi de vie (la source) et de renaissance :
Il parait que les chats ont peur de l’eau ? Il faut voir le film pour vérifier si c’est vrai ! Je trouve que ce thème, ou plutôt cette subtile association est un choix très intelligent. Notamment pour voir comment les quatre animaux vont devoir s’entraider pour survivre. Aller au delà de leur différences et unir leurs forces.