Le Château solitaire dans le miroir (Titre original : Kagami no kojō) un film d’animation réalisé par Keiichi Hara. J’avais découvert réalisateur avec « Colorful » et j’ai apprécié plusieurs de ces films depuis (je vous recommande Miss Hokusai).
Son dernier film sort le 6 septembre 2023 au cinéma en France, un peu plus de 6 mois après sa sortie au Japon.
Le titre peut faire penser au château dans le ciel de Miyazaki. Le film n’a rien à voir.
Studio d’animation : A-1 Pictures
Distributeur en France : Eurozoom
Ce film d’animation est l’adaptation du roman japonais écrit par Mizuki Tsujimura publié en 2017. Une adaptation en manga dessinée par Tomo Taketomi est prépubliée dans le magazine manga seinen Ultra Jump de Shūeisha entre juin 2019 et février 2022.
Sept miroirs et un reine louve mystérieuse
Kokoro est une jeune fille en première année de collège qui fait l’école buissonnière à cause des mauvais traitements que réservent ses camarades de classe. Un jour au mois de mai, alors qu’elle reste enfermée dans sa chambre, son miroir se met à scintiller. À peine la jeune fille l’a-t-elle effleuré qu’elle se retrouve dans un formidable château digne d’un conte de fées.
Là, une mystérieuse fillette affublée d’un masque de loup lui expose la raison de sa présence : elle dispose d’une année pour accomplir une quête fantastique qui lui permettra de réaliser un seul et unique souhait. Seulement Kokoro n’est pas seule : six autres adolescents ont le même objectif qu’elle.
Pour réaliser leur souhait ils doivent trouver une clé dans le château.
Une histoire qui balance entre deux mondes
Sans détour, j’ai beaucoup aimé ce film. C’est un film qui tire sa force de l’émotion. Difficile de rester insensible au dénouement de l’histoire.
Cette histoire, elle commence par la présentation de la jeune Kokoro, son quotidien entre son école et sa maison. On constate qu’elle ne veut plus aller à l’école. Une forme de mal être, qui pose plusieurs questions. Qui donne envie de la pousser pour qu’elle soit plus heureuse mais en même temps on peut penser qu’elle est un peu accassante à se plaindre. Chacun peut son faire son avis. La surprise, c’est quand elle va basculer dans un univers parallèle.
A ce moment, je n’ai pas pu m’empécher de penser au « voyage » de Chihiro de Miyazaki.
J’espérais surtout que ce film ne soit pas une tentative de copie.
Heureusement, cette crainte s’est rapidement évaporée.
Au moment ou elle rencontre six autres collégiens qui sont arrivées comme elle, par le même moyen (un miroir) et pour la même raison (que l’on ne connait pas encore).
Les adolescents sont donc réunis dans un château, isolé au centre de l’eau.
Ils sont accueillis par un étrange personnage, la reine louve, une jeune fille avec une masque de loup, qui les appelle « les petits chaperons rouges ». Elle leur explique les règles d’une quête qu’il vont devoir accomplir mais ne dévoile la raison de leur venue va leur expliquer les règles du jeu. Dans ce château, avec des règles et des contraintes, ils doivent trouver une clé. Et le premier a y parvenir pourra exhausser le voeu de son choix.
Des indices dont disséminés dans le château. A vous de les repérer dans la première moitié du film car ils ne sont révélés que dans la deuxième partie. Vont il parvenir à trouver cette clé ? Qui va réussir à faire un voeu et quel genre de voeu ?
Le décor est planté. On se retrouve dans le salon du château au coin du feu et l’histoire prend une autre dimension.
On voit immédiatement que chacun a sa propre personnalité et on se doute une histoire lourde à porter. Mais rien n’est révélé.
Malgré l’univers parallèle, l’accent n’est pas mis sur le fantastique. Le thème principal (ce que j’ai préféré dans ce film), ce sont les relations humaines. D’amitié, d’amour, de rivalité, de relation mère-fille, de relation de prof à élève. Chacune évolution et nous prend à témoin pour se faire sa propre opinion.
Un film rempli de surprises et d’émotions
Une grande qualité du film est sa cohérence. Car il embarque un spectre assez large : on passe alternativement de la vie réelle à celle dans le château (ou chaque personnage peut faire des allers retours), dans le passé et présent de chaque personnage mais on ne se perd jamais. Le « tout » garde une cohérence incroyable. L’histoire est hyper bien construite, on s’élève marche à marche à travers chaque personnage. C’est ce déroulement et les messages qu’elle délivre, que j’ai vraiment apprécié. Je trouve que les sentiments qu’elle dévoile dans la seconde partie du film sont bien plus puissants que des déluges d’action. Chapeau Monsieur Keiichi Hara et l’équipe du film !
Un aspect très intéressant sont les allers retours entre le château et le monde réel. A travers ce miroir, ce symbole qui reflète sa propre image, ici on découvre que ce univers clos permet à chacun de se présenter puis de s’ouvrir aux autres.
A travers cet effet, il y a une véritable dimension d’introspection qui se dévoile, entre la vie de Kororo dans le monde réel (qu’elle subit) et sa vie (qu’elle se construit) dans le château.
Je vois ce film comme un témoignage en forme de rappel sur la nécessité d’avoir une passion, de ne cesser de désirer et de laisser libre court a son imagination.
Chaque histoire se dévoile dont certaines sont très émouvantes.
A travers la quête de leur voeux, c’est un appel à la découverte qui ouvre la porte de l’acceptation des autres et de soi. Dans cette invitation individuelle, la véritable clé est le collectif et ce film le montre très bien, de la plus belle des manières
On peut s’interroger sur le sens des références au contes occidentaux : le petit chaperon rouge (des les premiers pots du film) ensuite Cendrillon quand elle découvrir la bibliothèque dans sa chambre du château.
Elles sont les liens d’amitié, d’une amour naissant et simplement le plaisir de partager un moment ensemble.
Le personnage de Kokoro est révélateur de ce constat. Contrairement à sa vie de tous les jours, dans le château, Elle parvient à s’amuser, elle devient adulte.
Elle vit ses moment comme forme de parenthèse enchantée. Comme nous on peut nous le faire pendant des vacances d’été avec des amis ou un voyage à l’étranger, ou l’on se retrouve déconnectée de sa vie quotidienne et de ses soucis, de l’école et de son travail. Ou des rencontres éphémères comptent pour toute la vie dans nos souvenirs.
Une course contre le temps ?
Un thème central du film est le temps qui s’écoule. Le film joue sur le présent et le passé de chaque personnage pour nous dévoiler leur destin croisé.
Au lieu d’introduire de nouveaux personnages pour remplir un rôle d’ami ou de confident, l’histoire développe chaque personnage du casting initial. Cette idée est géniale.
La jeune fille loup leur offre le droit d’exhausser un voeu mais la condition est de trouver la mystérieuse clé cachée dans le château. Une des contrainte est que la date limite est le 31 mars. Passé cette date….je ne veux pas vous spoiler.
La structure du film est donc découpée en mois. Comme un sablier qui s’écoule, il faut donc avancer vite.
Il est interessant d’analyse ce rapport au temps dans la vie réelle et dans le chateau.
On constate que le temps qui s’écoule dans la vie réelle, ou le coeur est confronté à des épreuves qui semblent interminables et les jours tous les mêmes. Alors que le temps file plus vite dans le château (vite il faut rentrer) mais en même temps, il semble s’arrêter pour permettre à chacun de panser les plaies, un lieu de fuite pour certains et de guérison pour d’autres. le film dévoile dans le château pleins de bons moments de convialité (malgré le mauvais caractère de certains), à l’image du partage du gâteau à Noel.
C’est à mesure que leur amitié se renforce que chacune de leur histoire personnelle se dévoile. Comme lors la scène du thé à la fraise.
Tout ça pour vous dire que le rapport au temps est important et très bien construit dans ce film et qu’il révèle des surprises (surtout dans la seconde partie) qui vont vous faire ressentir de grosses émotions.
Certes vous pourrez constater que certains messages sont déjà vus dans l’animation mais a aucun moment je n’ai ressenti de l’ennui pendant ce film.
Mieux, lorsque le rythme ralenti dans la vie réelle, J’ai retrouvé certaines scènes avec la douceur mélancolique que j’aimais tant dans le magnifique film d’animation « Liz et l’oiseau bleu » de Naoko Yamada (que je vous conseille vivement).
Le harcèlement et ses conséquences sociales
Je trouve que le thème principal n’est pas « que » le harcèlement. Il va plus loin pour aborder les conséquence du harcèlement, en particulier la rupture scolaire. Il me semble que c’est inédit dans l’animation japonaise.
On découvre que Kokoro ne sort presque plus de chez elle. Elle va juste cherchez ses devoirs dans la boite aux lettres. Les conséquences sociales du harcèlement peuvent être terribles si on n’est pas entouré.
Quand j’étais au collège, j’avais un conviction. On est toujours le souffre douleur de quelqu’un. Je l’ai été une année au collège, vous aussi peut être. Ce temps là me parait à la fois si loin et si proche. Un désert de solitude et de désespoir. Comme Kokoro, ma chambre était devenu mon refuge, seul le soir pour se repasser le film de la journée et appréhender la prochaine en espérant qu’elle soit meilleure. Nous sommes nombreux et cela laisse des traces psychologiques, bien plus profonde que les blessures physiques. Dans cette situation, il est difficile de parler. Il n’est pas chose aisée de chercher des alliés. Alors je me souviens avoir réfléchit, beaucoup, beaucoup trop, une tendance à se fermer sur soi, à tout remettre en question. Alors que c’est tout l’inverse qu’il faut pour avancer.
J’ai retrouvé ces idées centrales dans la prise de conscience du problème dans le film et j’ai énormément apprécié comment elle est traité, avec beaucoup de justesse et de pédagogie. Quelles sont les limites du harcèlement ? A quel moment faut-il dire stop ? Faut il répondre à la violence par la violence ? A travers Kokoro mais aussi chaque personnage, ce film ouvre des pistes de solution. Il montre tout, de manière subtile à travers les émotions ressenties.
Vous verrez, il y a une scène que je trouve très forte au milieu du film, lorsque Kokoro est harcelé jusqu’à chez elle. A ce moment j’ai juste eu envie d’aller l’aider et mettre une rouste à ses harceleuses.
La vrai leçon de ce film est de dire que communiquer c’est bien, mais parler de ses problèmes ne suffit pas toujours. Car cela dépend aussi et surtout de celui qui écoute. Il faut se rendre compte a quel point quand on est victime d’harcèlement scolaire, chaque jour est un combat contre les autres et contre soi même. Comment trouver la force ? C’est une réponse que ce film esquisse.
Prenons l’exemple du prof de son collège qui parle à Kokoro (lorsqu’il vient la voir chez elle) mais qui ne cherche jamais à la comprendre. La leçon de vie de ce film, c’est donc de parler avec des gens qui vont comprennent avant tout. Ces personnes là, elles sont précieuses, vous pouvez les garder dans votre vie car elles vous aideront à réaliser vos souhaits.
Stop au harcèlement, place à l’action !
514. C’est le nombre d’enfants – de la primaire au collège – qui se sont donnés la mort au Japon en 2022. Ce chiffre effarant, le plus haut enregistré pour le pays, Keiichi Hara l’a rappelé lors de sa présentation du film à Annecy. Le réalisateur raconte à cette occasion :
« Il s’agit d’un problème que les écoles préfèrent ne pas voir. Mais la réalité, elle, est impitoyable, et ce problème, de plus en plus grave et important. de manière individuelle, nous pouvons tous, en tant que citoyens, en être conscients, et les écoles essayer de faire un maximum pour éviter qu’un enfant sur deux par classe se suicident chaque année au Japon. »
Le thème du changement d’école est aussi traité dans ce film. Et toutes les conséquences que cela implique peuvent être dramatique, si personne n’intervient, si les parents comme les professeurs sont démissionnaires.
Kijima seinsei est la seule du corps professeur a vraiment s’intéresser à elle et à prendre le temps de l’écouter. On le voit vraiment lors de la scène à l’infirmerie qui est assez émouvante et surprenante.
Dans une autre scène, elle lui rappelle qu’il y a toujours une solution. C’est simple à dire mais tellement important quand on s’en rend compte. Pour se rendre contre que tout reste encore possible, que ces nuages vont se dissiper un jour.
Une analyse que fait ce film est sur la bienveillance des professeurs. Je ne connaissais pas le système des free school au Japon alors après avoir vu le film. Les prof semblent écouter vraiment les parents. Je peux vous dire qu’en France ce n’est pas vraiment le cas. La prise en compte de la différence, puisque chaque élève est unique, a encore de gros progrès a faire. Et surtout éviter de culpabiliser les élèves victimes de harcèlement. C’est inadmissible de la part d’adulte professeur ou directeur d’école dont le métier, la vocation est d’aider l’autre.
C’est pourquoi je pense qu’il faudrait montrer ce film dans les écoles en France. Comme le film « A silent voice ». Un bon film d’animation japonais qui parle à notre âme vaut plus de long discours de politicien en forme d’éléments de langage.
La scène on l’on voit le prof de son collège qui vient chez kokoro et sui lui dit quoi faire avant de l’écouter est criante de vérité. J’ai vécu un cas similaire. Tout ça pour se couvrir et soi disant tenter de trouver une solution qui l’arrange.
En France, selon le sénateur Olivier Paccaud, en 2021, une vingtaine d’enfants et adolescents sont morts en France « en raison du harcèlement scolaire ». A cela il faut ajouter les chiffres du cyber Harcèlement. Alors j’ai envie de crier à quel moment on prendra en compte ses chiffres dans l’application de la loi. Car oui il existe des mesures, des sanctions, mais si personne ne les appliquent, à quoi bon… Il faut faire plus et maintenant pour éviter les victimes de demain.
La qualité de l’animation
Les trois principaux lieux du films sont la maison de Kokoro, son école et le château dans le monde parallèle. Dans celui-ci, les décors sont épurés, il est peu féérique. Il peut paraitre hostile mais il y a quelque chose de réconfortant dans ce château.
Visuellement, il est entouré par la mer donc sans lien avec terre. A travers ce château quasiment vide, il y surement aussi une manière de dire que l’important ne se situe pas dans la possession matérialiste. D’ailleurs, même s’il n’y a quasiment rien dans ce château, il leur est difficile de trouver la clé alors qu’ils sont sept.
Concernant la qualité de l’animation, on est loin du niveau de détails et des couleurs des films de Makato Shinkai. Une illustration de comparaison est la scène ou kokoro mange un burger avec sa mère et sa prof. On est très loin du macdo de Tenki no ko ou de Suzume. Peut être par manque de budget. Peut être aussi volonté créative. Je pense surtout qu’il ne faut pas comparer.
Les personnages découvrent aussi qu’il n’y a pas d’eau mais il y a du feu. La cheminée, comme la boîte à musique sont des symboles de la chaleur et du réconfort que dévoile la raison du film. J’ai apprécié cette dimension qui est renforcée par la musique.
Il y a un contraste évident entre sa vie au Japon et sa vie de château. Comparer sa chambre dans le château et celle dans sa vie réelle est une bonne illustration. Je vous laisse vous amusez à faire la comparaison.
Je vous laisse aussi découvrir les traits d’humour qui sont trés subtils et qui renforcent l’attachement aux personnages.
En tous cas, à part une surprise à la fin du film et les allers retour dont j’ai parlé, il n’y a pas de surprises dans la qualité de l’animation. Ce n’est pas la qualité première que je retiens de ce film.
Partie avec Spoiler
Dans la dernière partie du film, le réel et le fantastique se rapprochent, sans jamais se confondre. L’intensité de l’action augmente alors et la dimension fantastique se dévoile impressionnante, à l’image de ce « loup de feu » dont vous découvrirez le sens.
J’ai aimé la référence au loup et ses 7 chevreaux, des frères Grim.
Au lieu d’adapter une œuvre occidentale (comme beaucoup dans l’histoire de l’animation), il croise leur morale pour la transposer à la réalité d’aujourd’hui. C’est une démarche artistique assez inédite que je trouve très intéressante de la part de K. Haara que je tenais à souligner.
« La raison du plus fort est toujours la meilleure » est la morale de la fable Le Loup et l’Agneau de Jean de La Fontaine. Elle se trouve aussi contredite dans ce film. Il met en perspective la force physique (et la violence psychologique qui en découle) avec la puissance du collectif et de la volonté.
La clé, à l’inverse de celle du film Suzume, permet d’ouvrir une porte. Je trouve ce message tout aussi réussi. Ce n’est qu’une fois dans l’horloge que Kokoro (qui signifie coeur en japonais) découvre le véritable passé de chaque participant.
Le final révèle que chacun vie la même chose au même endroit (ils sont tous dans le même collège) mais a une époque différente. Comme pour souligner que le harcèlement a toujours existé.
On découvre à la moitié du film, que les chaperons rouges sont tous dans le même collège Yukishina. Ou plutôt qu’ils devraient tous y aller.
Chacun vit dans sa propre époque et Seule kitajima sensei est le pilier, à l’écoute de leur problème qui est le même, ils sont harcelés par des élèves à l’écoles.
Idem pour Yuka qui est douée pour le panio, poussée par sa mère, elle se met une pression inutile qui lui apporte plus de déceptions que de joie et lui gâche le plaisir de jouer.
En japonais, la nuance entre l’emploi des terme « tanoshi » (c’est amusant) et suki (j’aime ça) est très parlant.
L’histoire de Rion est la plus émouvante. Oui, j’ai retenu mes larmes mais la plus grosse en émotions s’est échappée.
CONCLUSION
Ce film d’animation est un coup de cœur. Il à la fois émouvant et envoutant. Il bouleverse nos attentes. A travers l’histoire de chaque personnage qui se dévoile…Je ne m’attendais pas à autant d’intensité émotionnelle.
L’histoire est pleine de surprises et son déroulement d’une grande richesse. Malgré cela, le film garde une grande cohérence. Je suis encore ému par son dénouement et le passé de chaque adolescent qui se révèle dans la deuxième partie.
Je pense que c’est un film qu’il faudrait montrer dans les écoles en France.
Il aborde de manière très juste et subtile des sujets marquant comme le poids de la culpabilité, la difficulté de pardonner. Un film qui ouvre un chemin sur la nécessité de ne pas baisser les bras, d’aller de l’avant. Mais aussi de prendre le temps et d’accepter d’écouter les autres, s’ouvre à eux pour s’entraider et être plus fort. C’est une véritable leçon de vie que le film délivre.
Le harcèlement, cela peut être un droit a l’oubli, un mauvais souvenir. Le château dans est un film que je n’oublierais pas, un souvenir ému.
PS : restez jusqu’à la séquence post générique. Elle révèle un portrait sous forme d’aquarelle de l’amour englobant l’humanité, capable de regarder devant et d’aller de l’avant malgré notre inévitable mortalité.
NOTE : 8,5/10
LA BANDE ANNONCE
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