Je vous fais découvrir trois nouveaux mangas dont j’ai apprécié la lecture et l’originalité. Est ce que vous connaissez le label « Kotodama » ? Il s’agit de la nouvelle collection de manga des éditions Petit à Petit. En japonais, kotodama signifie « l’âme des mots ».
Le principe de ce label est de nous faire découvrir la culture et l’histoire japonaise (les samouraïs, les maîtres sushi, les idols) à travers le récit de personnages hauts en couleurs et force de caractère mais pas seulement. Il est complété par des documentaires passionnants.
J’ai eu la chance de lire les trois mangas disponibles dans toutes les bonnes librairies depuis le 12 février. Je vous présentent ces oeuvres et je vous invite à les découvrir.
« Hinatsuba – celle qui maniait le sabre » de Kôichi Masahara
L’histoire (one shot, un tome) : Fille unique d’un maître du sabre, Suzu est aussi son élève la plus douée. Mais dans le Japon d’Edo, les traditions règnent et le destin d’une jeune femme n’est pas de pratiquer le sabre. En plein questionnement sur son identité et son genre, Suzu parviendra-t-elle à s’accepter et à trouver sa place ?
Ce que vous allez découvrir et explorer à travers ce manga :
Ce manga « one shot » est une plongée dans une période passionnante de l’histoire du Japon, la fin de la période d’Edo. Elle marque l’ouverture du Japon au reste du monde. Le lien entre les personnages et la grande histoire « réelle » du Japon est très bien explorée. On voit le rôle des samourais et les raisons de leur disparition. J’ai aussi apprécié l’analyse subtile de la place des femmes dans la société japonaise de cette époque. Le personnage de Suzu est très attachant.
A la fin du manga, retrouver les textes rédigés par Christian Marmonnier sur le shogunat, la ville d’Edo rebaptisée Tokyo, la société et son organisation en classes sociales rigides avec au sommet de la pyramide les samouraïs.
« Sushi Ichi ! » de OGAWA Etsushi
L’histoire (8 tomes) : A la fin du XIXe siècle, à Edo (l’ancien nom de Tokyo) , c’est la grande mode des sushis. Dans la ruelle dédiée au échoppes de sushis, celle de maître Taisuke est renommée pour soulager les maux et guérir les cœurs autant qu’elle flatte les palais et remplit les estomacs. Mais l’ouverture du Japon sur le monde extérieur va changer bien des choses…
Ce que vous allez découvrir et explorer à travers ce manga :
A la fin du XIXe siècle à Edo (ancien nom de Tokyo), au coeur de l’histoire du Japon entre ouverture à l’Occident et volonté de conserver l’identité de la nation. Taisuke, est un maître sushi, qui travaille au restaurant Nanohana, situé dans le plus prestigieux quartier commerçant de la ville. Il met un point d’honneur à satisfaire ses clients, même les plus récalcitrants, et surtout, il n’hésite pas à s’inspirer de la société en mouvement pour créer des recettes originales et uniques ! « Le chef de ce restaurant ne se contente pas de pétrir de délicieux sushis. Il pétrit également le cœur des hommes ».
J’ai aimé, l’équilibre entre l’histoire des personnages dans ce petit restaurant (on sent l’amour de Taisuke pour son métier et pour les gens) et tous les détails techniques sur les préparations du plus connu des mets japonais.
J’ai adoré aussi l’aspect vintage (années 90) des dessins et de la mise en scène. Une touche de nostalgie mais aussi beaucoup de modernité.
Enfin dans les pages documentaires, on découvre l’histoire l’histoire sushi, décrite de manière originale et très précise, ses ingrédients, ses modes de consommation et son explosion dans le monde entier. Ce premier volume traite l’histoire du nigiri au Japon.
« Hikaru in the light ! » de Mai Matsuda
L’histoire (4 tomes) : Lorsque le génial producteur M. Hayama lance un casting national pour recruter les futures membres d’un girls band japonais, Hikaru Ogino et Ran Nishikawa décident de s’inscrire ensemble. Leur rêve de devenir des idoles est immense, mais la compétition sera longue et rude. Parviendront-elles à rejoindre les « Girls in the Light »
Ce que vous allez découvrir et explorer à travers ce manga :
Vous allez plonger dans l’univers des « idols » avec Hikaru qui aime chanter, mais ne se voit pas devenir une star. Elle est admirative de sa meilleure amie Ran, qui a réussit à intégrer une formation prestigieuse mais a quitté son groupe par frustration. Ensemble, elle vont s’inscrire au concours Girls in the Light. À travers leurs regards, l’un ingénu, l’autre rodé au monde du spectacle, on découvre l’envers du décor, de ce business pour gagner de l’argent. Ce que j’ai apprécié c’est l’aspect plus introspectif, la pression que ressentent ces jeunes filles pour satisfaire les attentes du public, la gestion de leur image, comment parvenir à gérer les doutes les performance, la rivalité…
