Aujourd’hui, je souhaite vous faire partager deux courts métrages d’animation que je viens de voir et que j’ai adoré. Et pour une fois, ils ne sont pas japonais^^.
A découvrir absolument (passez moi cette expression qui ne veut rien dire), si vous aimez les films d’animation. En plus, ils sont disponibles gratuitement en ligne.
Bilby (DreamWorks Animation) :
De quoi ça parle ? : Bilby met en scène un marsupial qui rencontre un bébé oiseau au coeur de l’Australie. Parviendra-t-il a le protéger de tous les dangers de la nature ?
L’origine et l’équipe du projet : Fin 2017, DreamWorks Animation annonçait le lancement d’un programme de courts-métrages. L’objectif est de permettre faire émerger de nouveaux talents et de leur permettre de de gagner en expérience, mais aussi expérimenter de nouvelles approches techniques et artistiques.
Le premier court métrage issu de cette initiative est Bilby. Il a été réalisé par Pierre Perifel, Liron Topaz et JP Sans. Il est né des ruines du projet de long-métrage Larrikins, annulé par le studio.
Mon avis en une phrase : Bilby est une véritable claque visuellement. Un concentré d’action, à la fois attendrissant et plein d’humour.
Lien vers le film :
Bao (Pixar Short Films Collection)
De quoi ça parle ? : c’est l’histoire d’une femme dont l’un des baos (raviolis chinois briochés) qu’elle vient de préparer prend vie. Elle va prendre soin de lui comme de son propre enfants.
L’origine et l’équipe du projet : Ce court métrage (d’une durée de 7 minutes 43 secondes) a été réalisé par la canado-chinoise Domee Shi, qui commencé en tant que stagiaire au sein des studios Pixar. Avec Bao, elle est devenue la première femme à réaliser un court-métrage pour le géant Pixar.
Mon avis en une phrase : Bao est un trésor d’ingéniosité et de créativité. Bouleversant (malgré sa courte durée) et plein de tendresse sur la manière d’aborder un thème qui nous concerne tous.
Lien vers le film :
« Deux merveilles dans la réalisation d’animations 3D »
Les deux films sont des merveilles d’ingéniosité. Je croyais avoir tout vu dans l’animation mais ces deux films sont parvenus à me surprendre et m’émerveiller. Le travail sur les visages et les attitudes est fantastique. C’est surtout une nouvelle preuve que l’animation en full 3D peut donner vie aux personnages et générer des émotions.
Chez DreamWorks, le court métrage d’animation permet aussi d’expérimenter de nouvelles approches techniques et artistiques. Pour Bilby, c’est la première utilisation du logiciel Moonray. Il permet d’avoir un redu visuel hyper réaliste mais en même sans dénaturer l’aspect illustration de l’animation. Une technique qui devrait être utilisée dans tous les prochains longs métrages du studio.
Comme le dit Hayao Miyazaki dans son documentaire « Never ending Man », le plus important ce ne sont pas les dialogues ou l’histoire. C’est de créer des personnages attachants et de s’attacher aux détails dans l’animation. On sait en une seule scène si un film est génial ou pas.
« Le silence au service de l’action et de l’émotion »
Bao et Bilby sont des films d’animation sans dialogue, ni paroles. C’est encore assez rare dans le cinéma d’animation. Je trouve pourtant que le genre s’y prête parfaitement. En 2016, j’avais adoré « La tortue rouge » réalisé par Michael Dudok de Wit. Souvenez vous aussi des Tex Avery.
L’absence de paroles permet en quelque sorte de supprimer un filtre entre l’image le spectateur. Elle nous touche plus directement (notre imaginaire, notre interprétation) et offre plus de liberté au réalisateur (dans l’animation). Elle s’affranchit de la codification du language pour faire place à l’essentiel. Dans Bao, le silence est au service de l’émotion. Dans Bilby, le silence est au service de l’action et de l’aventure.
La musique et sa parfaite harmonie avec l’animation joue un grand rôle dans le résultat final.