Vous cherchez un artiste singulier dans le monde du cinéma Japonais ? Loin, très loin des clichés sur le Japon.
Rendez vous au forum des images le 6 décembre à partir de 18h.
Cette soirée est un événement exceptionnel porté par l’association Documentaire sur grand écran.
Kazuhiro Soda est né en 1970 au Japon. En 1993, il part s’installer à New york pour étudier le cinéma. Il commence sa carrière par des documentaires pour la télévision japonaise (NHK) depuis New York.
Un genre dont il éprouve rapidement les limites. Il n’apprécie par de devoir tout expliquer au spectateur, de devoir rester fidèle à une scénario. Cette expérience va l’inspirer par commencer sa carrière dans la cinéma.
Avec une ligne de conduite : il s’interdit d’écrire quoi que ce soit avant le tournage. Tout doit venir de manière naturelle, spontanée et originale. Plus qu’une interdiction, c’et surtout une manière de film « libre » qui caractérise toute l’oeuvre de K. Soda. Il révèle avoir été énormément influencé par Frederick Wiseman, cet artiste américain, cinéaste, à la fois réalisateur, scénariste, producteur, monteur, preneur de son, et parfois même interprète, documentariste. il s’est appliqué à dresser un portrait social des grandes institutions américaines.
Comme lui, K. Soda explore la diversité des champs sociaux. Sa signature, c’est un cinéma « d’observation ». Le fait qu’il ne réside non pas au Japon mais à new york est particulièrement intéressant. Son point de vue s’élève, il lui confère une hauteur (comme celle d’un gratte ciel), tout autant qu’il rend compte de l’état de la société japonaise par une observation minutieuse du réel, dont il dévoile, derrière la représentation traditionnelle du Japon, les faces cachées sous forme de documentaires.
Si je devais en choisir un, je vous recommande « Campaign » sorti en 2007, un documentaire passionnant sur les dessous des élections au Japon. Kazuhiko, entrepreneur sans expérience mais investi par le puissant Parti libéral-démocrate peut-il être élu au Conseil municipal de Kawasaki en 2005 ?
Un témoignage rare qui éclaire les bassesses de la politique.
Ce que j’apprécie également, c’est que ces films entretient un rapport aux autres, en forme de fresque, il nous rapproche du Japon, de son quotidien.
Il adopte aussi une distance ironique sur la société japonais. L’humour n’est jamais bien loin dans ses films.