En 1935, alors que le septième art n’a pas encore achevé la conquête de l’avenue des Champs-Elysées, un cinéma ouvre ses portes rue Balzac. Le hall est accueillant, les formes sont empruntées au style art déco alors en vogue, la salle est immense et toute ronde. Le Balzac propose des films américains en version originale, ils font fureur à l’époque. Le nouveau cinéma des Champs Elysées s’impose bientôt comme l’une des principales salles de première exclusivité de la capitale.
Après la Libération, le Balzac fait découvrir au public parisien les chefs-d’œuvre des grands réalisateurs français : Henri Decoin, Jacques Becker, René Clément, Henri Verneuil, Jacques Deray, Georges Lautner, Michel Deville, Claude Chabrol, Marcel Carné, Pierre Etaix, Jacques Tati…
Dans les années 50, 60 et 70, en combinaison avec le Helder, le Scala et le Vivienne, le Balzac fait souvent la une, multiplie les avant-premières prestigieuses, accueille stars et cinéastes. C’est la grande époque.
En 1975, le Balzac s’équipe de deux nouvelles salles, plus petites, à la place de locaux annexes. Il peut ainsi proposer une programmation plus variée et garder plus longtemps les films à l’affiche. D’importants travaux de rénovation ont lieu en 1993.
Aujourd’hui, le cinéma Le Balzac, c’est trois salles de cinémas, entre tradition et modernité à deux pas de la plus belle avenue du monde. Ce que j’apprécie le plus, c’est sa programmation. Elle reflète la diversité du cinéma, populaire, éclairé, d’art et d’essai.
Ce cinéma est ouvert sur le monde avec de nombreux films étrangers, en particulier japonais anciens ou récents. 2023 commence très bien avec la projection d’un film authentique, « la famille Asada » réalisé par RYÔTA NAKANO à partir du 25 janvier. À l’occasion de la sortie du film, découvrez l’exposition des photos prises dans le film par le vrai photographe Masashi Asada.