Un petit air du Japon - Festival de documentaires japonais au cinéma

Un petit air du Japon – Festival de documentaires japonais au cinéma

L’association « Ecrans des Mondes » est à l’initiative d’un festival cinématographique exceptionnel centré sur les documentaires de création japonais. Ce festival est présenté dans un cinéma que j’aime particulièrement, le cinéma les 7 Parnassiens à Paris du 31 mars au 2 avril 2023. Au programme, 6 documentaires dont 5 inédits en France, en forme de témoignages sur la société japonaise, qui viennent nous éclairer sur sa réalité, ses paradoxes, ses nuances, ses forces, sa fragilité et sa résilience. Une vision humaniste centrée sur des portraits qui ouvre une fenêtre unique pour nous permettre de découvrir au cinéma des réalisateurs japonais indépendants, qui dévoilent des parcours de vie authentiques dans le quotidien des japonais.

Un événement à ne pas manquer ! Voici le programme complet et le lien pour participer à partir du 31 mars. Le 2 avril, la fin du festival sera ponctuée par l’annonce et la remise du Prix Air du Japon d’or. Une récompense qui sera célébrée par un verre de l’amitié à partir de 20h.

Le programme complet du festival "un petit air du Japon"

1) "Professeur Yamamoto part à la retraite" de Kazuhiro Soda (projection le 31 mars à 20h) Projection suivie d’un débat

L’histoire du film : Pionnier de la psychiatrie au Japon, le professeur Yamamoto s’apprête à prendre sa retraite à l’âge de 82 ans. A l’approche du départ, il sent ses patients de plus en plus déboussolés, alors qu’il ne sait pas lui-même comment affronter ce bouleversement.

2) "Les Larmes du voleur" de Kimiya Mitsui (projection le 1 avril à 16h)

L’histoire du film : Un homme d’une soixantaine d’années s’apprête à sortir de prison après 5 années d’enfermement. Condamné pour vol à répétition, Shoji Aoki, avec 21 condamnations à son actif est bien connu des services de police japonais. Il a passé la moitié de sa vie entre les murs d’une prison. Dehors, un compagnon improbable l’attend : le détective qui l’a si souvent mis derrière les barreaux. Désormais en retraite, Bin Sekigushi a noué un attachement particulier avec son voleur, et souhaite lui venir en aide. En effet, cette fois-ci, Shoji veut arrêter son activité de voleur et devenir un honnête homme. Il compte demander pardon à sa mère des erreurs du passé. Mais il a peur de l’affronter seul, et demande au détective de l’accompagner. Ainsi, sous l’oeuil du réalisateur qui les accompagne, ces amis improbables vont faire route vers les montagnes du nord du japon, où habite la mère du voleur. Un voyage de plus de 1000 kilomètres pour une vie nouvelle, en quête de rédemption. Un voyage vers une fin inattendue…

3) "He-kun arpente sa ville" de Taku Aoyagi (projection le 1 avril à 18h)

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L’histoire du film : Ce documentaire est le projet de fin d’études du cinéaste Taku Aoyagi, originaire de la petite ville d’Ichikawamisato dans la préfecture de Yamanashi. Le réalisateur a toujours vu un homme handicapé mental, He-kun, marcher dans les rues de sa ville natale. Cette personne l’intrigue grandement. Pourquoi cet homme marche-t-il autant ? Issu d’une famille modeste de la commune et habitant avec sa mère, sa soeur et sa nièce qu’il adore, He-kun arpente les rues, toujours volontaire pour apporter son aide. Il devient alors un lien qui unie l’ensemble de la communauté, unifiant également le passé et le présent. En suivant He-kun et ses échanges avec les autres, nous découvrons également le lent déclin d’une ville de province qui a passé son heure de gloire. En effet, les rues qui grouillaient auparavant d’activité semblent maintenant bien vides. Mais malgré un appauvrissement et une dépopulation progressifs, la communauté d’Ichikawamisato garde un capital immuable : sa richesse humaine.

4) "SHUNGA" d'Atsushi Ogaki (projection le 2 avril à 20h)

L’histoire du film : Automne 2015, Tokyo. Le musée Eisei Bunko organise la toute première exposition de shunga (estampes à caractère érotique) au Japon. Malgré un fort succès avec plus de 200 000 entrées, celle- ci provoque de nombreux débats parmi la société japonaise contemporaine. Certains accusent les organisateurs de l’exposition de porter atteinte aux bonnes mœurs. D’autres, dont l’ancien premier ministre et directeur du musée, Morihiro Hosokawa, argumentent que ces œuvres constituent un art traditionnel qu’il convient de montrer sans censure aucune. Ce documentaire aborde la relation complexe et fascinante que les Japonais entretiennent avec les shunga et plus généralement, la sexualité. Autrefois appréciés aussi bien par les classes noble que pauvre, ces œuvres étaient considérés comme la forme d’art ultime. Cependant, à partir de la restauration de Meiji en 1868, le gouvernement décida de bannir les shunga, qu’il considérait comme immoraux. Même après la fin de la Seconde Guerre Mondiale et la levée de l’interdiction, l’étude, l’importation ou même la possession de ces œuvres d’art restent encore de forts tabous. L’exposition de 2015 souhaite casser ces aprioris, affirmant haut et fort la beauté de ce patrimoine artistique.

5) "La Femme du danchi" de Akiko Sugimoto (projection le 2 avril à 18h)

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L’histoire du film : Yokohama, été 2017. La mairie décide de démolir ses logements sociaux , les « danchi » des années cinquante, les considérant comme trop vieux et non conformes. Les habitants sont alors relogés dans d’autres résidences plus modernes. Nous suivons le déménagement de Shizu, une octogénaire qui ne s’est jamais mariée et qui a passé plus de trente ans, seule, dans ce « danchi ». Seulement, l’appartement dans lequel la vieille femme doit emménager est bien plus exigu que celui qu’elle occupe actuellement. Elle doit donc se séparer des objets qu’elle a accumulé au fil des décennies et qui s’entassent du sol au plafond dans son petit studio. Mais comment se séparer d’autant de souvenirs qui lui tiennent compagnie ? Shizu fait un tri parmi ses affaires, nous confie les mémoires qui y sont associées. De ses paroles teintées d’humour se dégage pourtant une profonde nostalgie. Une page se tourne alors aussi bien pour elle que pour le vieux « danchi » et, plus généralement, le Japon contemporain.

6) "Une nation nucléaire" de Atsushi Funahashi (projection le 2 avril à 20h)

L’histoire du film : 11 mars 2011, préfecture de Fukushima, Japon. L’accident nucléaire dû au tsunami et au tremblement de terre force la communauté de Futaba à évacuer. Les habitants sont alors temporairement logés dans un lycée de Kisai. Dans ce documentaire, nous sommes alors les témoins de leur quotidien précaire et de leur combat pour un retour vers leur ville natale. Nous suivons principalement deux personnes : l’agriculteur Ichiro Nakai qui a tout perdu dans la catastrophe et qui cherche à se construire une nouvelle vie avec son fils. Il s’accroche cependant encore à ses souvenirs. Quand il reçoit enfin l’autorisation de visiter la zone irradiée, il se rend compte que le Futaba qu’il a connu n’est malheureusement plus. Parallèlement, le réalisateur suit le parcours du maire de la ville, Katsuyaka Idogawa. Ancien partisan de la centrale nucléaire, il s’oppose maintenant à la réouverture de celle-ci. S’en suit donc un combat entre lui, qui souhaite le retour définitif de sa communauté à Futaba en toute sécurité, et le gouvernement qui ignore les revendications des victimes.

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Comment aller au cinéma Sept Parnassiens ?

Cinéma les 7 Parnassiens
98, Boulevard du Montparnasse

75014 Paris Métro : lignes  4  (Vavin)  6  (Edgar Quinet)  6 (Montparnasse Bienvenue)  13  (Notre Dame Des Champs) 12 (Gare Montparnasse)
Bus : 58, 68, 82 et 91 (Vavin)

Accessible PMR par la rue Delambre

La Bande annonce du festival

L'affiche du festival

Un petit air du Japon - Festival de documentaires japonais au cinéma

1 commentaire sur “Un petit air du Japon – Festival de documentaires japonais au cinéma”

  1. Merci beaucoup d’avoir partagé les informations concernant ce festival nouveau. Avec notre petite équipe de bénévoles nous espérons que beaucoup de parisiens curieux viennent découvrir ces regards inédits de réalisateurs/trices japonais. Ce sera un week-end de découverte d’une grande richesse …..

     

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